né en 1953 en Pays Gallo, Jacques Gandon outre ses activités de guitariste (Ras le pôle de Pascal Bonnefon....), préside aux destinées d'Opossum Incertain,
quartet vocal à dominante féminine (un album à paraitre en 2010).
« Ce soir, Y’a Bigaroc, qui passe à St Astier, tu devrais venir, c’est des musiciens du coin….. »
Va pour Bigaroc, qu’en passant je trouvais nom étrange, peu au fait alors de la géographie du Périgord, où je venais de m’installer. Nous étions en 1989.
La première bonne surprise à l’entrée du groupe sur la scène de la Fabrique, fût d’y voir œuvrer Joan Pau Verdier, croisé quelques années auparavant, disons dans une autre vie, lui en duo avec Pierrot Fanen, admirable guitariste, et moi fidèle lieutenant de Jean Sommer, chanteur bateleur de grand talent.
Outre Joan Pau, c’est le guitariste électrique, qui retînt d’emblée mon attention, fluide, énergique, Didier Berguin –je n’appris son nom que plus tard – se révélait une sacrée pointure de rocker inventif.
Et puis les « Peiraguda », Un barbu que je trouvais fort sincère et impliqué dans ses interprétations, et un meneur de ronde qui acheva de me convaincre lorsqu’il interpréta un conte : « le Paradis des musiciens. ». Une bonne soirée, qui me laissait augurer une vie musicale bien vivante en Périgord.
Le temps passe, ma moitié de ciel d’alors travaille à la radio, j’y croise du monde, y retrouve Joan Pau, nous nous constatons des atomes si bien crochus que cherchant un pianiste pour faire équipe, il trouve…. un guitariste, et cette collaboration continue quelques huit ans plus tard. Je travaille alors, comme musicien dans une émission de jeu sur les ondes de Radio France Périgord, (les Cinglés de la Dordogne) sur une saison, j’y fais connaissance de Jean Bonnefon, qui préside aux destinées du Centre culturel de Sarlat, Il me présente Patrick Salinié, lors d’une fortuite retrouvaille dans un train qui nous mène en zone occupée, enfin à Paris, moi pour faire mon métier de marchand de ritournelles à vocation publicitaire et eux pour un rendez vous dans une maison de disque.
La vraie rencontre musicale, aura lieu quelques années plus tard, lorsque le projet « Brassens » voit le jour.
C’est Joan Pau Verdier, qui me propose d’intégrer ce projet d’hommage à Brassens, initié par l’ ADAM 24 et son directeur d’alors Jean Luc Delors. C’est peu dire que la mayonnaise a pris entre nous et ce qui ne devait durer que quelques mois et huit concerts, nous a mené au quatre coins de la Dordogne, puis de l’Aquitaine et même au-delà, pour des concerts toujours enthousiasmants et parfois vraiment magiques.
François Paoli, succédant à Jean Marc Pernon, avec un intérim efficace et chaleureux de Pascal Bonnefon, la clé de fa n’avait qu’à bien se tenir ! (Les clés de bagnole, c’est une toute autre histoire !!)
Et nos dames de cœur, à l’entour de ces tournées, se révélant aides précieuses et amicales, nous allions parfois au travail, comme on va en week end avec des amis, un jour, les enfants se sont souvenus de nos prénoms. Il y avait du Brassens dans l’air !
Ainsi lorsque Jean et Patrick m’ont proposé d’entrer en « Peiragudie » j’ai accepté avec plaisir. C’était un peu comme un banquet entre amis : « cette année faisons le chez moi, on apporte les chansons le reste, n’est qu’affaire de gastronomie »
Ces bougres là m’ont donné le goût de leur cuisine de pays.
Non rien de rien……..
Jacques Gandon