"Pour certains, le Périgord n’est qu’un pâté de foie gras truffé, qu’un confit d’oie, qu’une série de cartes postales, au mieux que quelques vaches peintes dans une grotte de béton. Mais pour nous, le Périgord, c’est ce chemin qui monte à notre ostal, c’est cette dame pijoniera que s’envole vers les peupliers, ce sont ces jeux d’enfants, ces moments de tendresse, ces moments de tristesse aussi lorsqu’il faut quitter ces coteaux ou coule le vin de septembre. Ce sont ces soirs sur la rivière, ces brumes du matin qui font ce pays si beau qu’on ne devrait pas y mourir… C’est ce que depuis trente ans, ces garçons nous disent dans la seule langue qui puisse en parler vraiment, tressant poésie et mélodies autour de la dignité retrouvée. Ils ont grandi, un peu, vieilli, pas beaucoup, et sont toujours porteurs de cet enthousiasme, de cette fraîcheur et de cet amour de leur petit coin de monde. Ce groupe emblèmythique , au cours de ses pérégrinations qui l’ont conduit de Montignac à Chicago a toujours été l’ambassadeur de la langue occitane et leurs guitares ont fait plus de dégâts et rameuté plus de partisans que bien des explosifs…
Merci de nous avoir fait si souvent gonfler le cœur et monter les larmes aux yeux. Merci d’ avoir permis au vieux fan que je suis de vous accompagner pendant quelques lignes."
"Avec ses chansons, Peiraguda m’a éclairé sur la dignité de la langue d’Òc qui s’embarque vers l’universel. Éclairé aussi sur le sens de la fratrie. C’est bien la fratrie, parce qu’on peut sans cesse y accueillir du monde... Est Occitan celui qui le veut bien !
Des chansons comme La fachiliera ou Los bateus, elles me remuent, elles me disent. Allez, c’est pas pour leur jeter des fleurs, mais je sais que je ne serais pas le même conteur sans Peiraguda.
Mercì plan, òmes del cur, fraires del camin trobador !"
Daniel L’Homond.